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Jeudi 2 juin 2011 à 22:11

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Il arrive toujours un jour où, dans la vie d’une personne, on commence à se dire que notre mémoire nous fera bientôt défaut et que bien des évènements importants qui nous ont forgés disparaitront alors de notre esprit. Les causes qui mènent à cet oubli progressif sont multiples chez les humains mais l’on pourrait les résumer aux chocs crâniens ainsi qu’à l’approche de la mort qui s’occupe à faire diminuer sensiblement leur mémoire jusqu’à ce que dans certains cas, elle disparaisse totalement. En ce qui me concerne, je souffre d’un tout autre souci.Pour les gens de ma caste, notre mémoire ne fait pas défaut pour un souci de diminution de capacité ni par une soit disant fin de vie, mais notre vie, considérablement longue par rapport aux humains dit normaux, ne peut que difficilement être totalement gardée en mémoire sans avoir à l`apposer sur papier. Evidemment, toutes vies ne méritent guère de se voir être contées sur du parchemin et se voir accompagnées d`une reliure mais je juge ma vie, par orgueil maladif je le concède, plus auguste que celle d`un humain ou encore plus que celle d`un bon nombre de mes congénères qui ont vécu simplement. Bien sur, le lecteur restera alors seul juge de la vraisemblance de mon orgueil qui se verra bien ou alors mal venu.

Pour commencer, ma mémoire prend ses origines six siècles en aval, quelques années après ma naissance, dont la date exacte m`échappe mais ce n`est pas grave. Mon frère jumeau et moi même étions encore adolescents, de juvéniles immortels que nos parents laissaient aller d`est en ouest sur les terres de Baduk. A l`époque, nous écumions chacune des villes du continent, massacrants les hors-la-loi que nous croisions la nuit dans les ruelles calmes et isolées des grandes villes, les saignants à blanc. Cette chasse aux criminels de tout étages était aidée par notre capacité à sonder partiellement les âmes des personnes en notre présence, cela se limitait aux sentiments ambiants des personnes, faisant tout de même de nous d`excellents juges de la nature humaines, bien que ce don fut au cours des années bien surfait, car Baduk, à l`instar de Kedok, était une terre de criminel, déjà à l`époque.

Je n`ai vécu que très peu de temps avec mon frère, tout au plus une vingtaine d`années, interrompue par la mort, ou tout du moins, la disparition de celui-ci. Comme évaporé de mon monde, point de corps retrouvé, simplement des rumeurs sur sa mort préméditée par un groupe de paladins qui voyait en nous des assassins sans vergogne malgré le choix de nos cibles. Cet acte, irréfléchi, changea totalement mon point de vue vis à vis de l`humanité que je pensais louable, et ce jusqu`à aujourd`hui.

L`humanité se caractérisait déjà par son intolérance des autres êtres doués de pensée ainsi que vis-à-vis des multiples altérations de l’humanité elle-même, souhaitant le contrôle absolu des continents. J`ouvrais donc les yeux face à des décennies de massacres des castes plus puissantes que les humains, qui se mobilisaient pour juguler les races gênantes, petits groupes par petits groupes. Seuls les Hauts-Elfes, en dépit de leur immortalité ne furent pas tué, car bien plus nombreux que les hommes mais aussi pour leur volonté inébranlable de maintenir la Paix. Ma haine pour ces gens n`eu bientôt plus de limite, et celle ci m`ouvrit les portes d`un monde qui me rend aujourd`hui nostalgique : l`Ordre Athorien, qui fit partie intégrante de ma vie jusqu`à mon grand sommeil.

Mais j`en oublie les civilités et autres politesses, j`ai omis de me présenter.
Je suis un né vampire, portant le nom de Yürèc, de la Lignée des Dragulia. 
 

Mercredi 1er juin 2011 à 0:16

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Il semble que je sois toujours en vie, je me sens faible, lourd et bridé. Comme coincé sous des tonnes de décombres, je suis incapable d’esquisser le moindre mouvement ce n’est pourtant pas l’envie qui m’en manque. Que s’est-il passé ? Que m’a-t-on infligé ? Les images me reviennent, ce nuage blanc rôdant autour de moi, m’effleurant, ces prêtres qui tombent l’un après l’autre et … ce visage. J’ai été scellé. Impossible, impensable …  Une magie humaine ne peut condamner à l’état de statue.

Il y a du vent sur mon visage, d’un seul côté d’ailleurs, mes sens répondent encore. De l’autre côté de mon visage, c’est froid et humide, des fins filaments viennent m’infliger quelques sensations désagréables sur certaines parties de mon visage. Etrange si je suis victime d’un scellement, mes sens auraient du subir une certaine inhibition mais c’est également logique : Je savais qu’ils ne pourraient me sceller entièrement. Je tente d’ouvrir mes yeux, la pression sur mon corps semble de moins en moins forte, je parviens à les ouvrir mais ma vision est fortement troublée, je ne peux rien distinguer pour le moment. Laissons l’habitude se faire. Mes bras commencent à montrer des signes de vie, il semblerait qu’après une courte phase de réveil, je puisse bouger. Tu parles d’un scellement, c’est juste comme un coup de massue, tout au plus. Je place mes paumes sur le sol, je me redresse prudemment, j’aperçois l’herbe qui me titillait le visage, c’était dont ça … Il faut croire qu’on m’a trainé hors de la ville. Debout, je passe ma main sur ma joue gauche, ensanglantée par le frottement de la terre sur ma peau. Autour de moi, tout me parait plus grand que je ne le pensais, je me mets en marche tout en regardant mes mains. Plus de griffes, plus d’ossature imposante, des mains humaines. Mon pas s’arrête brusquement, je frappe sans réfléchir sur le tronc le plus proche avec violence, l’écorce vole en éclat, le bois craque et le sang coule.

«  Aaaah ! »

Un humain, un humain, c’est impossible ! J’ai été scellé dans le corps abject d’un humain ! Comment se fait-il qu’un corps aussi faible soit à même de pouvoir contenir ma puissance et ma rage …

Je continue de frapper le tronc sans relâche, le bois craque sous chacun de mes coups, l’écorce tombe au fur et à mesure des frappes et mon sang vient chaque fois éclabousser un peu plus la chair de l’arbre. Au bout de plusieurs dizaines de coups, je me résous à arrêter là mes envies belliqueuses. Ce n’est pas la force pure et brute qui me rendra ma véritable forme après tout.

Et où suis-je ? Je ne reconnais pas cette forêt, bien que certains diront le ton plein d’humour que rien ne ressemble plus à une forêt qu’une autre forêt mais quand bien même. Quoi qu’il en soit, il faut que j’en sorte, que je trouve un moyen de recouvrer ma forme initiale. Je m’assieds sur une souche, la tête entre les mains, j’ai conscience que je barbouille mon visage de sang mais je m’en fiche un peu, vu la situation. Il va me falloir apprendre les rouages de la magie humaine, m’habituer à la force de ce nouveau corps. Il faudra aussi que …

« Oui ? »

Je relève ma tête, une dague gentiment posée sur ma carotide. Un bandit de grand chemin, il sourit jusqu’aux oreilles, quel imbécile, il a mal choisi sa cible : Je n’ai rien. Ce qu’il est moche en plus avec ses balafres partout sur le faciès et en plus il sent l’alcool. Bigre … ma première mort avait tout de même bien plus de classe, face à une armée entière, la meilleure légion du royaume avait été dépêchée pour me dépecer. Là je vais mourir minablement. Quoi que, pourquoi pourrait-il le faire alors que ce mage n’a pas pu le faire ? Quand bien même il m’aurait achevé après m’avoir scellé que diable ! Allez, je suis sur de ce que j’avance, je ne peux pas mourir face à ce gringalet et à ce qui lui sert d’arme. Je me relève malgré ses menaces et laisse sa dague s’enfoncer tranquillement dans ma gorge. Bien que je ressente la douleur de cette lame qui rentre dans ma gorge je ne sens point mon corps faiblir, la mort ne peut venir me prendre dans ses bras. Je lui appose ma paume sur son poignet, referme calmement ma main attendant qu’il lâche son arme. Lorsque ses doigts se relâchent, j’entends son carpe se briser en plusieurs endroits, j’entends aussi, sans trop y faire attention, un long cri sortir de sa bouche. J’enlève la lame de ma gorge et la lui enfonce dans le foie d’un coup sec, observant son visage devenir blanc peu à peu. Je lâche mon emprise, libérant mes deux mains, je lui applique quelques coups au niveau du visage avant de lui briser la mâchoire faisant valser quelques dents au passage. Je le regarde s’effondrer devant moi, inerte. Il est déjà mort, c’est dommage.

J’observe mes mains, les ouvrent, ferment et répète ce mouvement plusieurs fois, je regarde de plus près mes phalanges qui n’ont plus l’air de faire l’objet des larges plaies de tout à l’heure. Une guérison rapide, c’est comme si je n’avais jamais frappé cet arbre, ce corps n’est pas si faible en fin de compte, je pourrai presque aimer ça. Mon pauvre mage, tu n’auras rien fait qui puisse vraiment me gêner en définitive. Haha !

Je passe mes doigts sur ma carotide, passablement refermée, encore humide de tout le sang qui en avait giclé. Je me penche sur le corps de ce malotru et lui arrache d’un coup sec la dague du ventre, emportant quelques bouts de foies au passage. Charmante visions que voici que voilà … Après réflexion je lui prends aussi sa légère veste en cuir matelassée, je sais bien que je ne crains pas la mort mais bon, je ne suis pas encore masochiste au point d’aimer qu’une épée vienne me traverser de part en part, puis je ne suis même pas sur de survivre coupé en deux. Et je ne suis pas tenté de mettre ce corps trop à l’épreuve pour le moment.

Je range la dague dans le ceinturon que j’ai sur moi depuis mon réveil, j’ai d’ailleurs trouvé ça étonnant, habituellement on est incarné dans un corps nu mais là, à croire qu’il voulait que je passe pour un humain normal et que je vive une vie pathétique. Peu m’en chaut, cette nouvelle vie commence bien, dépêchons nous de trouver une sortie à cette forêt …

Jeudi 21 avril 2011 à 23:49

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Synopsis :

Vers l'an 2038 de notre ère, après une guerre qualifiée d'épisodique et une attaque biologique marquante, l'Angleterre est dirigée par un parti fasciste avec à sa tête Adam Sutler sous le titre de Haut Chancelier contrôle le pays d'une main de fer grâce à sa milice " Le Doigt " et son monopole des médias. 
Au début de l'histoire, V sauve Evey d'une agression sexuelle et l'emmène sur le toit d'un immeuble pour qu'elle assiste à l'explosion du Old Bailey tout en diffusant " L'Ouverture solennelle 1812 " et ce pendant la nuit du 5 novembre en mémoire de la "Conspiration des poudres". Au matin, V prendra le contrôle de la BTN, unique chaine de télévision du pays pour diffuser son discours, revendiquant la destruction du Old Bailey comme son premier acte de rébellion et invite la population à venir assister à la destruction du Parlement un an plus tard pour renverser l'Etat. Tout au long du film, V prendra Evey sous son aile et la rendra plus forte spirituellement jusqu'à lui donner un rôle dans cette rébellion. En parallèle, un inspecteur membre du Parti, chargé de l'enquête sur V, découvrira peu à peu ce que le passé de Sutler et de certains ses partisans cache. 

Fiche technique :

Titre Original : V for Vendetta.
Réalisation : James McTeigue.
Origine : USA, UK, Allemagne.
Genre : Anticipation.
Sortie : Sortie le 16 mars 2006 en Allemagne.
Durée : 2heures07minutes

Personnage principaux :

V : Hugo Weaving.
Evey : Nathalie Portman.
Inspecteur Finch : Stephen Rea.
Adam Sutler : John Hurt.
Peter Creedy  : Tim Pigott-Smith
___

Excellent film d'anticipation réalisé dans le style des frères Wachowski, réalisateurs de la Trilogie de Matrix. Pourvu de quelques scènes de combats assez sympathique, l'attrait principal de ce film reste tout de même ce gros sentiment de conspiration et d'envie de rébellion que V incarne avec une aura démesurée par ses actes marquant et sa syntaxe de haute qualité. 

< Souviens-toi, souviens-toi de ce 5 novembre, de ces Poudres et sa Conspiration. Souviens-toi de ce jour, souviens-t'en, à l'oubli je ne peux me résoudre. >

Image : V

Mardi 19 avril 2011 à 12:30

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Souffrance … Mon corps n’est que profonde douleur, comme si je brûlais de part en part, comme si le feu voyageait dans mes veines, peut-être est-ce le cas. Mon esprit vient d’émerger, après tant d’années passées à errer dans le flot des âmes mortes, mon retour en ce monde, ma deuxième naissance se fait dans d’immenses douleurs.

- Ouvre les yeux, servant des abîmes, lève-toi de toute ta taille et sers mes desseins maintenant que je t’ai offert ta résurrection !

Indolent, j’ouvre lentement mes yeux pour découvrir les lieux qui m’entourent. Tout n’est que flammes autour de moi et ma peau n’est que brûlures. Ça et là, des flammes viennent lécher ma peau pour la calciner d’avantage, ouvrant des plaies qui laissent couler des filets de sang un instant avant que d’autres flammes daignent venir cautériser mes blessures une à une. Je lève mes yeux au ciel, gris, emplis de nuage et découpé par l’arcade de roches qui nous supplante, un volcan. Peu à peu je baisse le regard pour observer se qui se trouve à mes pieds mais je croise alors le regard de celui qui m’a soit disant offert une nouvelle vie en ce monde. Je ne l’ai jamais demandé, je ne vois pas ce que je lui dois, après tant de temps passer dans un monde paisible et sans douleur, je ne peux que honnir celui qui m’a à nouveau initié à la souffrance. Je ne dis rien pour l’instant, je l’observe attentivement, une peau blanche et mâte, une large barbe noire qui couvre l’entièreté de sa mâchoire inférieure et son corps frêle, celui d’un sorcier, enveloppé dans une longue toge bleu marine … Pauvre humain venu pratiquer un brin de magie noire pour quérir une quelconque âme damnée dans l’espoir qu’avec le temps sa volonté soit morte elle aussi pour laisser la place à son unique puissance. Il faut croire qu’il eu manqué son coup, il va me falloir punir cet affront : Un démon sous la coupe d’un humain ? Pure plaisanterie ! Blasphème devrai-je dire.

Je fais quelques pas jusqu’à lui, une manœuvre qui me ferai reprendre conscience de ma taille d’antan, au moins deux fois plus grand que lui, une fois à sa proximité, je m’impose à lui avec fierté et l’attrape avec ma main.

- Que fais-tu ? Tu dois m’obéir au doigt et à l’œil ! Ce n’est pas possible, je ne peux avoir manqué ce passage du rituel !

Son effroi était palpable, son buste entier tenant dans ma main droite, je sentais ses bras se tendre sous l’effet d’un effort désespéré pour se libérer de mon emprise. Pendant un instant, l’idée de lui dire un simple non avant que je l’exécute m’a traversé l’esprit mais je me rendis compte que dans ma résurrection il m’avait amputé de ma bouche, sans doute pour que je ne discute aucun ordre. Faute de pouvoir parler, je serre ma poigne jusqu’à ce que j’entende ses côtes se briser et le jette contre un rocher plus loin.

Je reste debout sans me déplacer pendant quelques minutes, je tends l’une après l’autre les ailes qui siègent sur mes omoplates, je fais craquer un à un mes doigts et ma nuque. J’ai détesté le moment de ma naissance, certes, mais qu’il est bon de retrouver mon corps comme il était par le passé pour sentir à nouveau la vie dans ses veines, la force dans ses muscles et la colère dans son esprit. Enfin, comme par le passé, pas vraiment, cette bouche … J’observe ma main droite, celle qui recommence déjà à donner la mort, mon regard longe chacun de mes doigts et chacune de mes phalanges … Mes bons vieux ongles coupant comme des lames.

Je tente une dernière fois de parler et je constate un mouvement de mâchoire discret mais freiné, ma bouche n’est pas bouche n’est pas inexistante mais juste obstruée par ma chair. Je porte mon index à mon visage, sous mon nez j’appuie la griffe qui le prolonge sur ma peau pour finir par la planter dans ma peau et en arracher sèchement un lambeau, laissant place à une bouche ensanglantée.

- Me revoilà … celui que l’on nommait Alkantar …

J’avalais mon propre sang en prononçant ses brèves paroles plus narcissiques qu’autre chose et me tourna vers l’endroit où j’avais jeté le sorcier pour en constater la disparition …

[ … ]

Quelques mois passèrent calmement, je prenais connaissance du monde tel qu’il était devenu : Décadent et profondément malsain. A l’époque de ma mort, l’humanité désireuse de ramener une paix durable sur le monde se lança dans une chasse aux démons à travers les continents, envoyant des armées complètes aux quatre coins du globe pour parfois en défaire un seul. Les démons sont une race belliqueuse, au contraire de toutes les autres races qui tendent toutes vers un contrôle total des autres et une paix – bonne ou mauvaise – sur leur territoire, les démons n’ont qu’une chose en tête : créer le chaos, faire trembler les ordres établis de chaque nation une à une. Ils ne sont que la résultante d’un équilibre entre un monde ordonné et le chaos.

Démon d’un certain âge déjà l’époque, j’étais quelques peu las de ces combats incessant et je me suis laissé mourir dans la région volcanique où l’on m’a ressuscité. Mais aujourd’hui, preuve que notre existence se devait d’être, le chaos est revenu sur ce monde qui fut surement en paix quelques temps, je n’en doute pas. Mais ce chaos est bien plus grand que celui que nous entretenions, tout n’est plus qu’anarchie. L’humanité multipliait là encore le nombre d’erreur qu’elle avait pu faire depuis sa naissance ; fort bien, je m’occuperai de châtier le genre humain.

Un jour, alors que je m`occupais de mettre à feu à sang un village humain qui croisa ma route, une troupe d’hommes encapuchonnés vinrent se placer face à moi sans aucune peur apparente, curieux de nature j’attendais simplement qu`il se passe quelques chose, des moines surement, venu prêcher quelques psaumes contre un être damné à leurs yeux, balivernes ! L`un d’eux s’avança, enlevant se capuche pour montrer un visage abimé par un certain quota de cicatrice, aux arcades sourcilières amochées par des coups et par quelques brûlures. Il me semblait l`avoir déjà vu et si je m`en souvenais cela ne pouvait être une personne de mon passé, je ne voyais en lui qu`une possibilité, confirmée quelques secondes après ma brève réflexion.

- Prépare-toi à regretter de ne pas m’avoir achevé au creux de ce volcan, démon. Nous n’avons peut-être pas le pouvoir de te tuer mes fidèles et moi-même, mais cela risque de ne pas te plaire.

Il ricana quelques instants et ces disciple m’entouraient rapidement pour commencer une incantation incompréhensible pour mes oreilles, dont l’effet fut immédiat, privé de tout mouvement j’attendais ce qui me réservait depuis des semaines. Alors que sa troupe continuait son travail, il m’expliqua un peu ce qui m’attendait. A défaut de pouvoir me tuer, il projetait de me réduire à la forme d’un être abjecte, sachant qu’il ne pourra jamais me contrôler il avait décidé de m’humilier et de me faire payer son échec. Une fois sont petit laïus fini, il entama aussi la récitation de quelques paroles mystiques durant quelques secondes avant que les autres se mettent à hurler et à cracher du sang sur le sol, tous se regardèrent en train de mourir et quant à Lui, son sourire grandissait de plus en plus. Fourbe jusqu’à la fin, il trahi ses disciples pour m’humilier. Au bout de quelques minutes, leur toge se vida lentement de toute leur essence et la poussière qui s’en échappait vint se coller sur ma peau pour la recouvrir entièrement, j’essayais de gratter cette seconde peau par quelques gestes frénétiques de mes bras rendu libre par la mort des mages mais avant que je puisse ne serai-ce qu’égratigner cette enveloppe le monde s`assombrissait autour de moi et je perdis connaissance.

...

Lundi 14 mars 2011 à 22:43

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Synopsis :

Dans un pays en guerre, une jeune adulte, Sophie travaille dans la boutique de chapeau de son défunt père considérant ce geste comme son devoir d'ainée. Alors qu'elle souhaite rendre visite à sa soeur elle croise en chemin la route du sorcier Hauru ignorant tout de son identité, celui-ci l'aidera à trouver son chemin dans la grande ville. Le soir venu, alors que Sophie ferme sa boutique, la Sorcière des Landes entre dans la boutique, jalouse de l'attention que Hauru lui a porté plus tôt dans la journée, cette dernière jettera un maléfice sur Sophie pour la rendre vieille aux yeux des autres et l'empêchant d'en parler à quiconque. Sophie fuira la maison familiale pour éviter d'inquiéter sa famille avec cette malédiction et de devenir un fardeau. Perdue dans les montagnes elle tombera sur le château ambulant de Hauru et s'y engagea elle même comme femme de ménage et découvrant alors l'identité de celui qui l'avait aidé, elle en tombera progressivement amoureuse jusqu'à percer le lourd secret de la malédiction qui ronge son aimé et à lui restituer son coeur. 

Fiche Technique :

Titre Original : Hauru no Ugoku Shiro.
Réalisation : Hayao Miyazaki.
Origine : Japonaise. 
Genre : Fantasy.
Sortie : 5 septembre 2004 en Italie.
Durée : 1heure54minutes.

Personnages Principaux :

Sophie : Chieko Baishō.
Hauru : Takuya Kimura.
La Sorcière des Landes : Akihiro Miwa.
Calcifer : Tatsuya Gashuin.
Markl (Marco) : Ryunosuke Kamiki.
Madame Suliman : Haruko Kato.
___

Avec Princesse Mononoke, sans doute l'un des meilleurs longs métrages de Miyazaki. On y retrouve son thème de prédilection par excellence : la dénonciation de la guerre de son inutilité. Comme toujours ce film est doté d'une bande son d'une extrême qualité étant donné que son compositeur est le même que pour Mononoke. 
On peut aussi suivre le cours d'une histoire d'amour plus que compliquée par le fait que les deux partis furent maudits et victimes d'une sorte de paradoxe temporel. 
Et comme pour le premier film de Miyazaki que j'ai présenté, je le conseille vivement aux grands amateurs de manga pourvu d'une véritable StoryBoard. 

 
Image : Hauru et Sophie.

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